Entretiens politiques et litteraires - anno I - n. 9 - 1 dicembre 1890

- 295 _· 1·oclie des choses considél'ées comme sacrées, cette joie ressentie it voir hafoucr le saint et le beau, cette satisfaction, je prends un cas, qu'épro1:1veune salle à entendre jouer la Belle Hélène, qu'éprouvaient sans cloute les Grecs, lorsque le bouffon .Aristophane counait Socrate de lazzis: tout ,\tre qu; agile ra une marotte aura droit ù la sympathie gén1•ralc. La deuxième face, qui n'est en somme qu'une {lérision moins apparente, 11°estautre que le sentimentalisme, c'est-it-<lirc la trnnsfot'mation niaise des grands sentin,ents, et il y aura le sentimentalisme de ln. piété Jlliale, celui de l'amour, celui du patriotisme : l'homme qui le,, sanm tons réunir, remuera par conséquent des fibrrs multiples et fort vibrantes en les cervelles minimes. La tt'<ll,~ième st l'affection pour l'ordure, le plaisir de l'abject et du sc,tlologi11uc,le ravissement du chien ù fouiller clans les Yomissures et la fiente, pour cela sans doute que cette exlase facile proclame la faculté de se pas er <lel'esprit; l'habile qui ne répugnera pas à préparer ce met J'echr1·ch1\acquerra forcément l'estime des co1n-i\•espt'iés an régal. La quatrième face, sœur de la troisième, est l'autrf' cûlé du même pourceau, c'est le désir des sensations charnelles, la recherche des équivoques excitations, la fla1terie de l'érotisme lalent. Le rôle clc celui qui se résetT''nt ce domaine, sera le rôle de la joueùse de flùte aux f,stin,; anliqurs, de la saltatrice r0maine, de l'almée -Orientalc, et comme il connaitra les attitudes langou l'euses, le:; poses capable,; de ranimer les volontés dHaillantes, le,; gestes habiles it ressusciter les aspir.1tions morles,tous l"élironl e~le choisiront et le conHiront de fleurs. - - Où Youlrz-Yous en Yenir? - - A ceci: que si ceux dont vons me parlez ont conquis l'estime publü1ue, c·est q:10 chacun creux réprésentait une face c1,, l"ùrne Yilc de la foule. - - Cela me pan1it excessif. - - En quoi 1- - En ceci: qu'on ne peut refuser it aucun des quatre un talent r<'•el.Que tous détinrent, au moins à une minute de lrur existence, le don du Verbe. Que Théodore de BanYillc lui, possède une incontestable personnalilé, le autres, dans lelll's bonnes œuvl'es, une excellente faculté B1bliotecaGinoBianco

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