Le Contrat Social - anno XII - n. 1 - gen.-mar. 1968

CHRONIQÇE Cauchemar au Vietnam L'AGRESSIONperfide et implacable des communistes contre l'indépendance du Vietnam se poursuit sans relâche, entrecoupée d'accalmies apparentes au cours desquelles se préparent des redoublements d'agressivité sauvage. Les défenseurs du Vietnam libre, qu'ils soient autochtones ou américains secondés par leurs alliés du Pacifique, sont presque toujours pris au dépourvu par les péripéties de ce genre inédit de guerre infernale où, seuls, excellent les « sans scrupules conscients» du communisme qui ont l'avantage du terrain, de l'organisation, de l'initiative, de l'expérience et d'une absence totale de scrupules. Pour les raisons déjà dites dans la dizaine d'articles traitant du sujet ici même, rien n'autorise d'entrevoir la fin de cette guerre sui generis 1 • Les communistes, leurs satellites et leurs suiveurs merèenaires ou bénévoles ne font que répéter un mensonge trop connu en accusant d'agression et d'impérialisme les Etats-Unis dont les Viets du Sud ne seraient que les fantoches. Les Américains se répètent aussi en assurant de bonne foi que leur seul dessein est de contenir l'expansion communiste au 17e parallèle afin de permettre au Sud de définir son régime politique et social sans interférence ni pression du dehors, après quoi ils entendent se retirer avec armes et bagages. Et nous ne pouvons à notre tour que nous répéter en éclairant la vérité sur cette sinistre histoire et en œuvrant par la plume, à notre modeste place, pour la morale et la justice. Le gigantesque« appareil» de la propagande communiste, servi par d'innombrables organisations subordonnées ou subornées, servi également dans le monde entier par des complaisances, des égoïsme~ et des lâchetés de toute sorte, réussit à faire passer les agresseurs pour des agressés, les défenseurs pour des envahisseurs. Performance réalisée d'autant plus aisé1. Cf. Bouddhisme, n° 1 de 1965; Vingt ans après, n° 4 de 1965; Le Vietnam, n° 5 de 1965; Encore le Vietnam, n° 6 de 1965; Toujours le Vietnam, n° 2 de 1966; Vietnam : l'tlge du bonze, n° 3 de 1966; Impasse au Vietnam, n° 4 de 1966; Les Etats-Unis et l'Indochine, n° 5 de 1966; Polémiques sur le Vietnam, n° 1 de t 967; Les deux guerre.Y du Vietnam, n° 3 de 1967. Biblioteca Gino Bianco ment que, comme notre revue l'a maintes fois exposé, les ~tats-Uni~_ laissent le champ libre à leurs enne_m1sen matiere. de guerre politique et psychologique. De ce fait, le terrorisme et les atrocités communistes passent à peu près inaperçues, cependant que les armes de la défense et de la répression légitimes apparaissent comme seules meurtrières et intolérables. Des clameurs insensées ou hypocrites s'élèvent de partout chaque fois que les combattants de la démocratie rendent coup pour coup, bombardent les lignes de communication ou les positions des assaillants, le droit de frapper et de tuer ~ppartenant en exclusivité aux disciples de Staline et de Mao Tsé-toung. Les bons apôtres du pacifisme à sens unique, les humanitaires sadiques, les libéraux autoritaires, les progressistes sanguinaires, les chrétiens mahométans, les brahmanes prolétaires, les boudd~i~t.es en:agés, les« .juifs de gauche» (sic), les petitionnaires professionnels et autres trublions de tout poil font chorus avec les ventriloques du « marxisme-léninisme » pour réprouver à grand bruit les bombardements aériens qui tendent à empêcher les agresseurs du Nord de massacrer impunément la moitié des populations du Sud et de laver les cerveaux de l'autre moitié. Or les Américains, à diverses reprises, ont cessé de bombarder le Nord et observé des trêves dont les communistes devaient aussitôt tirer parti pour agir en traîtres, à leur habitude, et commettre les pires violences contre des civils inoffensifs, vieillards, femmes, enfants, afin de s'imposer par la terreur. Dans notre monde submergé de propagande communiste, trompé par une presse complai- ~ante aux violents et aux cyniques, on est peu instruit des procédés abominables dont Ho Chi Minh a usé, imitant Staline, pour collectiviser les campagnes dans le Nord. On sait pourtant, de source officielle française d'Hanoï, qu'au moins cinquante mille paysans furent exécutés et plus de cent mille parqués dans des camps de travaux forcés pour leur apprendre à vivre 2 • Il est notoire aussi qu'environ un million de catholiques du Nord ont dû fuir au Sud pour échapper aux persécutions communistes et que cet exode ne fut enrayé que par les arn1es. D'autre part, les communistes groupés en cellules clandestines dans le Sud se rnir nt à assas2. Cf. Marguerite I!iggins : Our Vietnr1111 Nightmare, Hnrper nnd Row, New York 1Ofi5.

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