Documents SOUS LA TERREUR COMMUNISTE La « justice » en Tchécoslovaquie - En avril 1963, Antonin Novotny, président de l'Etat tchécoslovaque et secrétaire de son parti communiste, donna lecture au Comité central de ce parti d'un rapport secret sur les méthodes de police et de <<justice>>en vigueur dans son pays jusqu'à cette date. Strictement réservé aux cadres du Parti, ce rapport n'a pas été publié, mais trois ans plus tard la revue tchèque Svedectvi, n° 28, à Paris, a pu l'imprimer, et le Monde du 29 mai 1966 en a donné de larges extraits. Le document est de telle importance que nous· jugeons nécessaire d'en reproduire le texte intégral à l'intention des historiens qui, pour la plupart, ne savent pas le tchèque. A certains égards, il rappelle le discours secret de Khrouchtchev au xxe Congrès du P.C. de !'U.R.S.S. (25 février 1956) par ses aveux et révélations sur les abominations que doit commettre un parti communiste pour se maintenir au pouvoir. En effet tous les pays tombés sous la coupe des communistes ont connu un même sort. Il a donc fallu encore dix ans après le discours secret de Khrouchtchev pour avoir, de source communiste officielle, confirmation de tout ce que les avocats bourgeois du communisme stalinien ont le cynisme de définir comme de LES 3 ET 4 AVRIL 1963, le Comité central a discuté un rapport sur la violation des principes du Parti et du droit socialiste pendant la période où le culte de la personnalité s'est fait sentir, accomplissant par là une tâche qui avait été fixée par le XIIe Congrès du parti communiste de Tchécoslovaquie. Dans la discussion de ces problèmes, le Comité central a été guidé par la volonté d'affirmer et d'approfondir les normes léninistes dans l'activité du Parti et dans le développement de notre société, comme notre Parti l'a fait en 1955, et en particulier depuis le Biblioteca Gino Bianco l' « anticommunisme systématique >>.Confirmation hypocrite, tissée d'euphémismes trompeurs et d'explications répugnantes, mais confirmation tout de même. En outre, le rapport de Novotny réfute toute une littérature qui a voulu transfigurer les pitoyables victimes des <<procès en sorcellerie >>de Moscou en héros qui se sacrifient et se déshonorent ad majorem gloriam du communisme. A Prague comme à Moscou, à Varsovie comme à Sofia et à Budapest, c'était du pareil au même : les accusés ont récité des mensonges absurdes appris par cœur, sous l'effet des terribles moyens de pression, au moral et au physique, mis en œuvre par leurs tourmenteurs. On remarquera les allusions très nettes à l'antisémitisme communiste, qu'osent nier tant de politiciens fourbes et pleutres en Occident pour justifier leur collaboration avec les émules soviétiques d'Hitler. Le document publié ci-après, d'un style grossier, filandreux et indigeste comme tout ce qui vient de la même source bourbeuse, est plutôt pénible à lire. Mais nous ne le donnons que comme document. Les notes sont de la revue Svedectvi; sans les reprendre entièrement à notre compte, nous les reproduisons à titre documentaire. XXe Congrès historique du parti communiste de l'Union soviétique. L'un des principaux objectifs de la position définie par le XIIe Congrès du P.C. de Tchécoslovaquie dans toutes ses résolutions, c'est de lâcher la bride à tout ce qui est sain et progressiste, à tout ce qui est lié au développement créateur du marxisme-léninisme et à l'approfondissement général de la démocratie socialiste dans notre pays. Pour cette raison, pendant la dernière décennie nous nous sommes employés à comprendre parfaitement
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