Le Contrat Social - anno XI - n. 4 - lug.-ago. 1967

202 4 milliards de dollars) et armé jusqu'aux dents l'aile marchante de l'Islam, puis éprouvé une lourde défaite en commun avec ses alliés médiocres, ·les « sans scrupules conscients » de Moscou n'ont pas perdu un jour pour les réarmer de nouveau, les convaincre de n'avoir perdu qu'une bataille, mais non pas la guerre. L'institution malfaisante des Nations Unies leur sert de terrain propice aux plus odieuses manœuvres. Là, personne ne se lève pour dénoncer les tueries de Kurdes par l'Iraq, les tueries de Yéménites par l'Egypte, au nom de la fraternité musulmane : les victimes kurdes et yéménites seraient-elles de quelconques Sionistes ? Mais il est permis aux nazis soviétoarabes d'occuper impunément la tribune pour vomir le poison de leurs diatribes et le fiel de leurs impostures. Jusques à quand? La vérité exige de constater qu'en s'abstenant de marcher sur Le Caire, sur Damas et sur Amman, pour déférer à la décision des Nations Unies sur le « cessez le feu », Israël a épargné le panarabisme et, de ce fait, se condamne à vivre dangereusement sur le pied de guerre. Or l'état de guerre entre le Nil et !~Euphrate découle de l'hostilité militante non des Arabes en général, mais du panarabisme en particulier. Et les Nations Unies où sévissent le mensonge, les intrigues, les lâches complaisances en échange d'intérêts sordides se prêtent au jeu répugnant des trublions soviétoarabes et de leurs complices. Le Contrat social n'est que trop justifié d'avoir plusieurs fois mis en lumière le caractère nuisible de cette organisation destinée en principe à assurer la paix et la sécurité dans le monde, mais qui favorise en pratique les menées belliqueuses et subversives des impérialismes soviétique et panarabe*. · De même que les zélateurs de l'Islam s'aco- * Cf. dans notre revue en 1961 : Les Nations Unies en question (n° 2); Le sort des Nations Unies (n° 3) ; Nations Unies, faux problème (n° 4). BibliotecaGino Bianco LE CONTRAT SOCIAL quinent .sans vergogne avec les communistes · qui ont persécuté sans pitié les musulmans de Crimée, du Turkestan et du Caucase, le Vatican multiplie les avances aux sectateurs de Staline et de Mohammed. Il n'y a pourtant· pas si longtemps que paraissait au Caire La Revanche de l'Isla1n ( 1960), où l'on peut lire dans un discours de Nasser célébrant la défaite de Saint Louis à Mansourah : « L'acier [du Croissant] a toujours brisé le bois [ de la Croix]... Le Croissant a traîné la Croix dans la boue ... Jurons tous que le Croissant profilera son ombre glorieuse et sacrée sur le monde... » A la lumière des torches, le ministre égyptien de l'Education, Kamal el Dine Hussain, déclamait le même jour : « Ces torches illumineront les routes que parcourra la grande armée islamique pour venger les centaines de milliers (sic) de victimes des Croisades. Seule une chevauchée musulmane pourra nous rendre notre gloire de jadis. Mais celle-ci ne sera réalisée que lorsque les cavaliers de Dieu auront piétiné l'église Saint-Pierre de Rome et la cathédrale Notre-Dame de Paris... » Façon de parler ? Peut-être, mais façon de penser, d'abord, et façon d'agir, ensuite, si l'on n'y prend garde. Ladite « chevauchée musulmane » a buté sur un obstacle : Israël, à qui l'âme arabe de ses voisins dénie le droit d'exister. Mais une fois de plus le chantage à la guerre mondiale est remis en œuvre par les communistes et leurs suiveurs pour en imposer à l'humanité civilisée. Depuis vingt ans, nous avons réfuté le sens de cette menace, mais si l'on tolère contre l'Etat hébreu l'emploi d'armes atomiques, fussent-elles « tactiques », un démenti final sera donné à la parole deux fois millénaire de !'Ecclésiaste selon laquelle il y a un temps pour tout en ce bas monde, un temps pour tuer et un temps pour guérir, un temps pour pleurer et un temps pour rire, un temps pour la guerre et un temps pour la paix. B. Souv ARINE. ,

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