12 à-dire 3 ,5 % . Avec un système électoral basé sur la représentation proportionnelle, il n'aurait pu obtenir, au maximum, qu'un seul député. 8. Ses leaders : Humbert-Droz (Suisse), Codovila (Argentin), Rabaté (Français), Stépanov (Bulgare) ... Ensuite, rien. Et un peu plus loin, José Diaz, Dolorès Ibarruri, etc. En juillet 1936, le Parti n'était qu'une fiction politique qui ne méritait pas d'être prise en considération : Le parti communiste d'Espagne n'avait aucune importance. Aux Cortès constituantes, dans lesquelles il y avait des socialistes, des républicains et des monarchistes, des régionalistes, des prêtres et des militaires, il n'avait pas un seul député, car M. Balbotin, député de Séville, qui avait fait campagne comme socialrévolutionnaire, ne se déclara communiste qu'après avoir été élu. Dans la législature suivante, la minoritécommuniste était formée par un seul député, le Dr Bolivar. Dans les Cortès de 1936, grâce à la coalition du Front populaire, le Parti réussit à faire élire une petite minorité. De plus, au gouvernement, tous les ministres étaient anticommunistes. Où était le bolchevisme ? (Fr. Largo Caballero, op. cit, p. 169). A. la date du 17 juillet 1936, le P.C. d'Espagne n'était qu'une fiction. La preuve en est que Séville, la « forteresse » communiste par excellence - Séville la Rouge, disaient les communistes, - fut prise par le général Queipo de Llano sans grande difficulté. Où étaient, que firent les troupes communistes de Séville la Rouge, les 18-19 juillet 1936 ? Les socialistes sauvèrent Madrid et Bilbao ; les anarchosyndicalistes et le P.O.U.M. sauvèrent Barcelone ; les socialistes et les syndicalistes, en commun, sauvèrent Valence. Séville, la cinquième ville en importance après Madrid, Barcelone, Valence et Bilbao, fut perdue par les communistes. Sans le soulèvement militaire qui, pour plusieurs raisons, détermina l'aide militaire russe BibliotecaGino Bianco LE CONTRAT SOCIAL à l'Espagne républicaine, le parti communiste serait resté une création artificielle dans le mouvement ouvrier espagnol, sans aucune perspective d'avenir. En face de lui, se trouvaient, très fortement enracinés et jouissant d'un grand prestige, le parti socialiste et l'Union générale des travailleurs, la Confédération nationale des travailleurs et le parti ouvrier d'unification marxiste (P.O.U.M.), trpis tranchées infranchissables. La subversion déterminée par la guerre civile changea complètement le rythme des événements. Sans l'immixtion communiste, la République aurait pu gagner la guerre civile. Dans les guerres civiles, le facteur le plus important est l'arme psychologique, la force morale. Les militaires qui se soulevèrent le 18 juillet 1936 proclamaient qu'ils le faisaient contre le danger communiste. C'était faux. Lè 18 juillet, il n'y avait aucun danger communiste en Espagne. Mais dix mois plus tard, ce c;langer existait, en effet. La chute du gouvernement de Largo Caballero et son re.mplacenient par celui de Negrin, fin mai 1937, crise politique provoquée par les communistes, et l'assassinat d'Andrès Nin, secrétaire politique du P.O.U.M., par la Guépéou stalinienne, quelques jours plus tard, mirent en lumière le fait que le parti communiste, ou, ce qui était la même chose, les agents de Moscou, Togliatti et C1 \ s'étaient emparés du pouvoir en Espa-. gne républicaine. Dès le moment où se posa l'alternative entre le parti .communiste, au service de Moscou, et les militaires, réactionnaires, mais espagnols, l'issue de la guerre était décidée. Le parti communiste s'étant emparé du gouvernement de la République, il perdit la guerre et la République. JOAQUIN MAURIN. ,
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