Supplemento a Contrat Social - anno VII - n. 1 - gen.-feb. 1963

PRODUCTIVITÉS COMPARÉES • Encore la productivité a-t-elle évolué en U.R.S.S. plus favorablement dans l'industrie que dans l'agriculture; dans le bâtiment, elle a sérieusement diminué depuis les années 20. Conclusion LE PEUPLE RUSSE a été contraint de sacrifier au progrès matériel ses libertés, ses traditions nationales et ses croyances. Ce qu'il a reçu en échange est bien inférieur à ce dont bénéficient les peuples de nombreux autres pays. Les populations pauvres et mal informées d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine s~entendent affirmer et répéter par les « marxistes-léninistes » et leurs compagnons de route que le communisme, même s'il présente certains inconvénients, est la clé de l'essor économique. En réalité, les réalisations économiques du système sont des plus médiocres. De plus, rien ne permet d'affirmer que, si l'économie de marché est plus avantageuse pour des pays relativement développés, les nations plus pauvres « ont besoin » du communisme pour_entrer dans la voie du progrès. Le Japon Biblioteca Gino Bianco 15 s'y est engagé à la fin du siècle dernier, en partant d'un niveau économique sensiblement plus bas que celui de la Russie et il a atteint une croissance très supérieure au moyen d'un système basé sur le marché. De toutes ces affirmations, la plus fausse, amplement diffusée dans les pays pauvres, veut que le communisme « remplisse les ventres creux ». C'est le contraire qui est vrai. L'agriculture est le domaine où le système essuie ses échecs les plus cuisants. La révolution bolchévique date de 1917, mais la propriété saisie à cette époque était encore limitée. La confiscation des biens des paysans, des artisans et des petits commerçants, c'est-à-dire du gros de la propriété privée n'eut lieu qu'à partir de 1928. Certains résultats peuvent être constatés à l'aide du graphique ci-contre et des chiffres précédemment cités, mais ce que ceux-ci ne révèlent pas, c'est que la collectivisation forcée de toute la propriété paysanne entraîna une famine qui coûta des millions de vies humaines. Le premier effet du communisme n'est donc pas d'enrichir les pays pauvres, mais bien de les frustrer du peu qu'ils possèdent. r

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