Le Contrat Social - anno III - n. 3 - maggio 1959

156 intéressé aux travaux de Mitchourine et a entouré de beaucoup de soins ce savant et ses recherches. Le Comité central du Parti et le gouvernement soviétique ·ont fait et font toujours tout ce qui est nécessaire pour un heureux développement de la biologie agronomique, biologie étroitement liée à la pratique. «On sait que dans les revues scientifiques, et parfois même dans les journaux du monde entier, se déroule une soi-disant «discussion» au sujet de la biologie mitchourienne, à laquelle les réactionnaires des pays capitalistes donnent souvent le nom de « lyssenkisme », inventant contre la biologie matérialiste et personnellement contre moi-même toutes les calomnies possibles et imaginables. Il est clair qu'il ne s'agit point dans ces attaques de ma personne, mais de l' orientation matérialiste de la science biologique, liée à la pratique kolkhozienne et sovkhozienne et à laquelle j'appartiens depuis toujours par mes publications théoriques et scientifiques. C'est pour cette raison que les réactionnaires de la science et les journalistes du monde bourgeois et surtout ceux des États-Unis, d'Angleterre et des autres pays capitalistes m'imputent toutes sortes de péchés. Tous mes travaux concernant la biologie et la pratique agronomique ne sont, selon eux, que fumisterie et tromperie. «Dans la revue américaine Heredity, tome 49, n° I de 1958, le biologiste Dobjanski, ennemi avéré de l'URSS, affirme que « la situation « honteuse dans laquelle Lyssenko a mis la « science matérialiste ne sera pas oubliée de si «tôt». Il se réjouit de constater dans cet article que certaines revues biologiques soviétiques critiquent sévèrement mes travaux théoriques et pratiques et il déplore en même temps le fait que la biologie matérialiste n'est critiquée par ces revues qu'indirectement, d'une manière ~amouflée, non ouvertement. Il constate qu' « on « fait des tentatives lamentables pour prouver que « Lyssenko n'est pas un disciple aussi complet « de Mitchourine qu'il aurait dû l'être, mais « que la doctrine mitchourienne elle-même n'est « pas mise en doute ». Cet auteur aurait voulu voir les revues biologiques de l'URSS se prononcer contre le matérialisme dialectique, contre le marxisme-léninisme. « Malheureusement, d'ores et déjà certaines revues de l'Académie des sciences de l'URSS ont, en fait, commencé à nier en bloc toutes les thèses de la biologie mitchourienne, y compris même celle de l'hérédité des caractères acquis. « Les réactionnaires des États-Unis, d'Angleterre et des autres pays capitalistes indiquent franchement la raison pour laquelle ils calomnient Lyssenko et les mitchouriens. Cette raison ressort clairement de leurs publications. Ainsi dans Heredity, tome 47, n° 2 de 1956, Coneway Zirkle écrit : «La science mitchourienne concorde « entièrement avec le système biologique élaboré « par Marx et Engels vers 1870 et il n'est pas « facile d'éliminer cette science de Russie.» Et BibliotecaGinoBianco L'EXPÉRIENCE COMMUNISTE. il précise· dans le même article:« Même si Lyssen- «ko était dépouillé de tous ses honneurs, (...) la «biologie soviétique resterait toujours dans l'itn- « possibilité de renaître. Quelle que soit la doctrine · « qui remplacera la· biologie dans le monde « communiste, elle devra toujours être compatible «avec les principes du marxisme. Ceux qui vien- « dront à la place de Lyssenko seront obligés de « se conformer au modèle fondamental, devront « rester marxistes» .. Venant de réactionnaires avérés, une telle critique ne peut qu'honorer notre biologie mitchourienne. «Quel est l'état des choses dans la Section de biologie de l'Académie des sciences de l'URSS ? A mon avis, cet état des choses ne fait malheureusement pas honneur aux dirigeants de la Section de biologie ni à ceux du presidium de l'Académie des sciences. « Dans le passage du rapport du cam. Khrouchtchev consacré aux défauts de notre science agronomique, il est dit que « la faiblesse de la « direction et du contrôle exercés sur l'activité « des établissements de recherche scientifique « y est certainement pour beaucoup. Mais le· « système de rémunération des savants qui « travaillent dans le domaine agronomique y « joue également un rôle essentiel». «Le défaut principal à la direction de la Section de biologie tient à ce que la science qu'elle dirige est isolée de la vie, de la pratique. De plus il me semble que le président de l'Académie des sciences, A. N. Mesméïanov, et le secrétaire de la Section de biologie, V. A. Engelhardt, ne pensent pas que nos thèses théoriques et biologiques, desquelles découlent diverses mesures pratiques et agronomiques, soient de la science. On continue encore aujourd'hui à considérer comme plus scientifiques en biologie des thèses théoriques d'où il est impossible de tirer une conclusion pratique. (Rires et mouvements divers dans la salle.) «Il est également dit dans le rapport du cam. Khrouchtchev : « Je pense que les savants qui « travaillent dans le domaine de l'agronomie « compr~ndront comme il le faut ce problème « des crédits pour leur science. Il n'est nullement «question de libérer l'État du devoir de financer « les établissements scientifiques. Tout le monde « sait que le gouvernement soviétique n'a jamais « lésiné sur les crédits pour le développement « de la science. » A ce propos le cam. Khrouchtchev indique dans son rapport que l'étude des problèmes théoriques sera financée par l'État. Dans la Section de ·biologie de l'Académie des sciences doivent êra.-emenés naturellement des travaux théoriques et ils y sont ·poursuivis. De ce fait, ils seront financés par l'Etat. Dans les services de la Section de biologie travaillent un assez grand nombre de savants. Je me trompe peutêtre car je "n'ai pas vérifié les chiffres, mais je crois que cette section dispose probablement de beaucoup plus de professeurs, docteurs et licenciés ès sciences que tous les services de

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