Emile Vandervelde - Vers le collectivisme

- 16 - En somme donc, pendant ces deux années les actionnaires des sociétés commerciales ont prélevé sur le produit du travail des ouvriers, contre-maîtres, employés, ingénieurs et directeurs plus deux cent millions ( r ). li est vrai que tous ne sont pas complètement étrangers à la production; que, d'autre part, tous les propriétaires fonciers ne sont pas des capitalistes, donnant en location leurs maisons ou leurs terres; que tous les gens qui possèdent des revenus, indépendants de leur travail, ne sont pas des oisifs ou des paresseux. '.\Tous en connaissons beaucoup. au contraire, qui travaillent opiniâtrement, soit pour accroître leur fortune, soit pour occuper leurs loisirs, soit pour rendre, à la communauté, des services que celle-ci ne rémunère pas directement. Mais qui donc oserait soutenir que ces travaux, ou ces services non rémunérés, équivaillent aux sept ou huit cent millions que la classe travailleuse paie, tous les ans, à la classe propriétaire? Sans compter ce que les contribuables paient à l'Etat, pour entretenir des sinécur istes de toute espèce, fournir des dotations à la famille royale, payer des ambassadeurs à 58,ooo fr., des traitemerits au clergé et quatre vingt millions au budget de la guen e. . Et, jusqu'à présent, nous n'avons parlé que de la part du capitalisme passif, de la Pltts-value extorquée aux travailleurs par cenx qui ne font rien pour cela, uniquement parce qu'ils sont propriétaires des moyens de p.roduction et d'échange. Que seraît-ce, si nous pouvions évaluer, ce qu'enlèvent aux travailleurs les spéculations, les coups de bourses, les rafles de la finance, les multiformes opérations qui sont de l'essence mème du régime capltaliste? Mais ici, malheureusement, les éléments d'évaluation font défaut. (,) Il convient de remarquer toutefois que les deux aunécs 1899et ~cr<' ont ~té partkulièrcment prospères. . ' · ·• · · B b1 ,:iteca Gino 81d 'CO

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